lundi 26 janvier 2009

Entretien avec l'auteur de bande dessinée gabonais Pahé

Pahé et Barly Baruti,en séance de travail.


Bonjour Pahé, et merci de nous accorder cet entretien. On entend beaucoup parler de toi sur le plan international ces derniers temps, mais au fond qui est Pahé?
Pahé est un dessinateur gabonais d’une trentaine de saisons sèches passionné de bd et de dessin de presse. A coups de griffes, de becs, d’ongles et avec une bonne tonne de litre de sueur, je me suis battu comme un beau bougre pour en arriver ou je suis actuellement : faire des bd

Tu peux retracer ton parcours professionnel, à quand remonte ton engagement dans une carrière professionnelle d'auteur de bande dessinée?
Dans les années 90, je commence à dessiner pour des satiriques au Gabon. C’était surtout pour me faire de l’argent de poches alors que je n’étais encore que sur les bancs du lycée. En 1996 je participe au 1er festival de bd du Gabon, je commence à me faire un nom dans le milieu de la bd . Des festivals comme ceux de Barly Baruti à Kinshasa, l’ACRIA et le
Fescarhy à Yaoundé et Cocobulles d’Abidjan. C’est lors de ce festival que je suis découvert par mon éditeur. La suite vous connaissez : il me fait signer pour « La vie de Pahé » aux éditions Paquet.

Pahé en séance de dédicace


Quels sont les moments marquants de ta vie d'auteur?
Un seul : Lorsque « La vie de Pahé tome 1 –Bitam « est paru. J’étais fou de joie comme un gosse. Je n’en revenais pas d’avoir signé chez un éditeur. Et que dire lorsque j’ai eu ma 1ere Bd cartonnée et en couleurs dans mes bras. Aujourd’hui j’ai encore envie de chialer rien que d’y penser.


Tu vis à Bitam, où tu as ton atelier. Pourquoi Bitam? Pourquoi n'avoir pas choisi l'exil comme la plupart des auteurs africains?
Je n’ai pas d’atelier et travaille chez moi. J’ai choisi de vivre à Bitam, ma ville natale uniquement pour une seule raison : la tranquillité pour bosser; chose qui m’étais impossible à faire dans la capitale Libreville, hyper chaude. C’est encore un choix personnel que j’ai fais. Je préfère rester chez moi pour y travailler …pour le moment. Peut-être quitterai-je le Gabon pour l’extérieur…un jour ? Mais bon pour le moment, qui vivra ?…

Penses-tu réellement qu'un auteur de bande dessinée africain, vivant en Afrique puisse vivre de son art?
Oui et non car c’est assez compliqué pour joindre les deux bouts. Mais certains auteurs arrivent a s’en sortir mais en faisant plusieurs boulots. En ce qui me concerne, je souffle un peu car je commence à percevoir mes droits d’auteurs mais ce n’est malheureusement pas encore assez. Vivement lorsque mon dessin animé « le monde de pahé » sera diffusé sur France 3, là, je pourrai commencer à me tourner les pouces.

La vie de Pahé, qui t'a fait connaitre sur le plan international, sera bientôt adapté à la télévision. C'est une première en Afrique, comment en es tu arrivé là?
Un coup de chance tout simplement ! Lorsque le tome 1 de la vie de Pahé sort en fin 1996, il est remarqué par une productrice Anne Evrard du côté u festival Bd d’Angoulême. Elle est séduite par l’histoire et décide d’en racheter les droits d’adaptation télé pour en faire un dessin animé de 7 minutes et de 78 épisodes. « Le monde de pahé » est né !

Le tome 1 de Dipoula est sorti tout récemment, peut tu nous en dire plus?
Dipoula est l’histoire d’un petit albinos orphelin à qui il arrive une tonne d’histoire a lui et ses petits copains. Elle est scénarisée par mon pote français Sti. Dipoula est beaucoup plus une bd engagée en faveur des albinos qui sont persécutés dans le monde et notamment en Afrique. Ces derniers sont massacrés à tout va. Scandaleux !!

Quels sont tes projets?
J’ai commencé le tome 2 de Dipoula qui sortira si tout va bien pour septembre 2009.
Il est également prévu « Loveman », le dernier tome de « La vie de Pahé ». Pour finir, je participerai à de nombreux festivals de bd en Afrique ;

Quel conseil donnerais-tu à tout jeune désirant faire carrière dans la bd?
Le chemin est long, pas facile. Il faut bosser dur, très dur. Si la bd n’est qu’un passe temps pour vous, laissez tomber. Il faut que ce soit une passion.

Merci pour cet entretien Pahé, j'espère t'avoir plus souvent sur AfrikaBd.


Bibliographie de Pahé

"Dipoula,tome 1,Mbolo", avec Sti au scénario.Éditions Paquet.


















"La vie de Pahé" tome II, éditions Paquet.



















"La vie de Pahé" tome I, éditions Paquet.1996



















"Gabonaises...Gabonais...", Papa Maurice enterprise.




















"Les choses du pays", éditions Raponda Walker.












Pour suivre l'actualité de Pahé:
http://dipoula.paquet.li
http://newsletter.paquet.li/

samedi 13 décembre 2008

Un etat des lieux de la bande dessinée africaine ( fin)







La bande dessinée comme nous l'avons vu dans le prémier billet (un etat des lieux de la bande dessinée africaine), continue bien que timidement son petit bonhomme de chemin. Depuis le debut des années 2000, on observe une éclosion des auteurs sur la scène internationale. De plus en plus on les retrouve dans les catalogues, dans les festivals, et sur le net des blogs d'auteurs voient le jour.
Ceci est le resultat d'un ensemble d'actions pas très perceptibles du fait de la dispersion des énergies, mais qui portent leur fruit à long terme.Menées par des associations et structures d'encadrement des auteurs telles que Africa e mediteraneo, Afrobulles (RDC), ACRIA(RDC), irondel(Cameroun), l'Afrique dessinée (France). Il en existe d'autres mais nous nous arreterons sur le cas de ces cinq associations.

- Africa e Mediteraneo:

Africa e Mediterraneo est une association qui depuis 1997 conduit une activité de coopération internationale et d'éducation au développement,dans le but de favoriser la connaissance interculturelle entre l'Italie et l'Afrique. Dans le cdre de la bd ces actions sont principalement: la promotion a travers la revue culturelle "Africa e Mediteraneo" et l'organisation d'initiatives notamment le projet AFRICA COMICS. Qui depuis 2002, recompense des auteurs dans le cadre du 'Prix Africa e Mediterraneo'' pour la meilleure bande dessinée d'auteur africain. C'est ainsi que, des auteurs tels que Chisany , Titi Faustin, Pat Masioni,Mendoza ont été recompensés en 2002.Titi faustin,Alain Mata,Pat Mombili, Christophe N'galle Edimo (mention spéciale pour le scénario) en 2003-2004.En 2005-2006 c'etait le tour de Didier Kassaï,Samba Ndar Cisse,Ramón Esono Ebalé,Piazo Detcheuk... de recevoir cette distinction, et une promotion en Europe. La dernière édition (2007-2008) a recompensé des auteurs tels que Hector Sonon,William Rasoanaivo,Alastair Findlay,Japhet Miagotar...

- Afrobulles:

Afro-Bulles est une association crée en 2001, dans le but de promouvoir la BD africaine. Son action est construite autour de trois poles: pôle édition qui éditer les albums des auteurs du collectif, le pôle exposition ( dans les écoles, les bibliothèques, dans les mairies), et enfin le pôle évènementiel qui consiste à mettre en place un festival de la bande dessinée: "Les rencontres de la BD africaine". Depuis 2001 cette association présidé par Alix Fuilu, a édité les albums "Afrobulles", "vies volées" et "cornes et ivoires".On retrouve dans ce collectifs une vingtaine d'auteurs dont Alix Fuilu,Alan Kojélé, Didier Kassaï.





- ACRIA:

Au départ il n'y avait que la passion de quelques dix hommes de culture pour la BD, quelques années après un 1er Salon Africain de la Bande Dessinée et de la Lecture pour la Jeunesse, un mensuel: "Afro-BD" et "l' espace à suivre" un lieu culturel où bedeistes et autres passionés de la culture se rencontrent.Regroupés autour du "très grand" Barly Baruti,Asimba Bathi, Pat Masioni, auxquels se joindront par la suite Tembo Kash, Luba Ntotila, Fifi Mukuna et bien d'autres artistes, ACRIA organisera à Kinshasa, en août 1991, le "1er Salon Africain de la Bande Dessinée et de la Lecture pour la Jeunesse" .La dernière édition a eu lieu 2004.


- irondel Cameroun:

Depuis 1998, cette association camerounaise organise le FESCARHY ( festival de la caricature et de l'humour de Yaoundé). Offrant ainsi un espace d'expression, de rencontre et d'échange.Les grands de la bd et de l'édion y sont généralement invité afin d'échanger avec les professionnels et amateurs de la bd. C'est ainsi qu'en 2005, est sur pieds le collectif "SHEGUE" réunissant des auteurs à renommée internationale tels que Pahé (Gabon), Didier Kassai (CENTRAFIQUE),mais également des auteurs locaux au talent confirmé tel que Nouther, Almo, Jaimes et Bengo (Cameroun).






L'afrique dessinée:
L'Afrique dessinée est une association de dessinateurs et scénaristes sensibles aux réalités africaines.Elle regroupe une douzaine d'auteurs parmi lesquels: Chistophe Ngalle Edimo, Willy Zékid,Simon Pierre Mbumbo,Adjim Dangar.Les activités de l'association sont regroupées en trois axes:
- témoigner des réalités de l’Afrique contemporaine par le dessin et accroître la visibilité de la bande dessinée africaine,
- encourager l’expression singulière de ses membres et soutenir leur professionnalisation,
- créer une plateforme internationale d’échanges pour les artistes (dessinateurs, scénaristes…)
L’Afrique Dessinée travaille en réseau, notamment avec des associations africaines qui regroupent des dessinateurs de bandes dessinées et des caricaturistes de presse. C'est ainsi que depuis 2001
l'association participe à des festivals en Afrique, Fescarhy de Yaoundé, Cameroun (2003, 2004), le Cocobulles de Grand-Bassam, Côte-d'Ivoire (2001, 2003 ); En Europe le festival de Damparis ( tous les ans depuis 2003), festival de Cozes, le festival d'Africajarc ( juillet 2007),le festival de Sierre en Suisse, le festival AfricaFest de Leeuwarden en Hollande. Différentes actions ont permis de faire connaitre la bd africaine en Europe. Quatre membres de l'Afrique dessinée ont été édité par l'italien Lai Momo.











Anani et Mensah Accoh (Togo), Africavi



"Si tu me suis autour du monde" de C. Norac. Christophe Ngalle Edimo, Fifi Mukuna

vendredi 7 novembre 2008

Le Festival International de la Bande Déssinée d'Alger

Je fouinais encore sur la toile à la recherche de sempiternel articles sur la bande dessinée africaine quand je suis tombé sur ces articles respectivement de latribune(http://www.latribune-online.com) et de El Watan(http://www.elwatan.com) traitant de la première édition du FIBDA, le festival international de la bd d'Alger. Pour etre franc je n'avais pas eu connaissance jusqu'ici de l'existence de ce festival, alors je me suis lancé dans cette énorme toile d'araignée et j'ai trouvé un peu de tout sur la première édition du FIBDA qui s'est tenu du 15 au 19 Octobre 2008, dire qu'il était si près; enfin on va se préparer pour la prochaine édition qui d'après l'équipe de la commissaire général du festival Dallila Nejam fera un carton. Bon en attendant, lisons dejà ces fameux articles.



Publié le 20 octobre 2008 sur http://www.latribune-online.com
Par Wafia Sifouane

Clôture du Festival international de la bande dessinée d’Alger

Sur un goût d’inachevé

image
pHoto : Riad
Par Wafia Sifouane
Après quatre jours d’activité, le premier Festival international de la bande dessinée d’Alger (FIBDA) a été clôturé, dimanche soir dernier, sur l’esplanade de Riad El Feth, avec la remise des prix aux lauréats des concours organisés dans le cadre de ce festival. C’est en présence des membres du jury national et du jury international ainsi que des divers invités ayant pris part au festival que la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, a remis les prix aux lauréats.
Le prix de la meilleure affiche a été attribué au jeune Abdelwahab Salim, âgé de 23 ans et natif de la wilaya de Sétif, auteur de l’affiche du festival. C’est avec modestie que le jeune lauréat nous affirmera qu’il ne s’attendait pas à recevoir cette distinction. «J’ai conçu cette affiche sur le tas. Je n’ai jamais pensé pouvoir décrocher le prix», déclarera-t-il. Le prix du jeune talent est allé à Bouchenaf Djamel alors que le prix des jeunes espoirs a été arraché par Kahloula Momed Reda, auteur de la bande dessinée intitulée le Mal enfoui en arabe classique, un véritable petit chef-d’œuvre.
De l’avis de différents bédéistes, le FIBDA, malgré les quelques lacunes qui l’ont caractérisé, a permis à certains jeunes de sortir de l’ombre et de dévoiler leur talent au public.
A ce propos, M. Smaldoren, membre du jury international, bédéiste et professeur de l’image à l’université d’Angoulême, nous dira qu’il a été agréablement surpris par le nombre de filles s’intéressant à la bande dessinée.
«J’ai eu le temps de bien étudier les œuvres des participants et j’ai remarqué que, contrairement à nous, beaucoup de filles algériennes s’intéressent à la BD, et je vous confirme qu’elles ont un énorme talent à exploiter», affirmera-t-il. Concernant l’organisation du festival, le professeur dira qu’il y a encore «des choses à améliorer. Ce n’est qu’une première édition. Je pense que ce festival a l’étoffe d’un grand, si on y met du cœur et si on travaille, surtout du côté de l’organisation». Les autres membres des jurys, à quelques nuances près, partagent l’avis de M. Smaldoren, surtout concernant l’organisation qui aura d’ailleurs donné le mauvais exemple avec le comportement de la commissaire générale du festival, Dallila Nejam, sortant de ses gonds et poussant de hauts cris, en plein milieu de l’Esplanade et en présence de tous les invités, contre des bédéistes camerounais. La raison ? Les artistes sont sortis se promener sans leurs accompagnateurs.
Par ailleurs, nous avons profité de notre passage pour jeter un coup d’œil sur les stands, ou du moins ce qui en restait, pour discuter avec les quelques éditeurs présents. Nous sommes tombés sur Almo, jeune bédéiste du Cameroun, qui a présenté au FIBDA Fluide thermal, une revue de bande dessinée dont il est l’auteur au Cameroun. Il nous fera part de sa grande désolation de voir cet art marginalisé et négligé en Afrique en général et dans son pays en particulier.
Concernant le festival, il résumera son appréciation en deux mots : «C’est cool.» En musique, un récital chaabi du chanteur Redha Doumaz et un concert world music de Cheikh Sidi Bémol, accompagné du groupe Djmaawi Africa, ont clos la manifestation. Le rideau est tombé sur cette première édition du Festival international de la bande dessinée d’Alger en laissant cependant un goût d’inachevé à cause de la
mauvaise improvisation et des lacunes qui ont miné cette édition à l’organisation de laquelle 24 millions de dinars avaient été alloués. Essaimage inutile du festival entre différents sites, mauvaise communication, manque de suivi sont, entre autres, les lacunes relevées. Avec un peu plus d’imagination, un sens plus aigu de l’ordre et de l’organisation on peut mieux faire, «si on y met du cœur».
W. S



Publié le 19 Octobre 2008 surhttp://www.elwatan.com

Plusieurs stands vides à Riadh El Feth

L’Office Riadh El Feth compte deux espaces réservés pour abriter des expositions dans le cadre du 1er Festival international de la bande dessinée (FIBDA) qui se tient depuis le 15 du mois en cours à Alger.



Ainsi, au Cercle Frantz Fanon se tient une exposition BD du Cheikh Sidi Bemol. Un support vidéo est utilisé pour interpréter en chansons les scénarios et images. Au niveau de l’esplanade est aménagée une tente qui accueille une exposition de planches et une exposition-vente de revues et albums BD. Cependant, il est constaté, hier, plusieurs stands vides. En certains endroits, on relève des noms d’exposants seulement. Leurs planches ne sont pas présentées au public. Parmi les exposants, le bédéiste camerounais Narcisse Youmbi, dit Youma, avec son histoire Pyramide de l’Ouest. Il raconte l’histoire de l’équipe du professeur Simon qui entame sa pénible descente dans une vallée maudite. Le Béninois Damien Hector Sonon présente à travers ses planches réunies sous le titre Grain de sable une manifestation d’étudiants. La rue principale de la ville est barricadée par les protestataires, d’où l’intervention des militaires pour les réprimer. Le bédéiste algérien, Aziz Djaouti, marque sa présence avec La ruée vers l’or. C’est l’histoire de Moh la malchance et Ali la poisse, deux inséparables compères rejetés par la société et unis par l’oisiveté. Ils comblent leur temps vide avec des parties de pêche. Moh la malchance est renvoyé très tôt de l’école. Livré à lui-même, il gagne sa vie en faisant de petits travaux. Quant à Ali la poisse, érudit et bardé de diplômes qu’il est, il demeure sans travail, malgré les nombreuses demandes. Notons que le FIBD prendra fin aujourd’hui.



Par A. I.











mardi 21 octobre 2008

Un etat des lieux de la bande dessinée africaine!



Hé oui!puisqu'il faut bel et bien faire un état des lieux si on veut savoir ce qui a déjà été fait, et ce qu'il y a à faire. Les premières bandes dessinée arrivent sur le continent peut après la seconde guerre mondiale,dans les valises des colons qui y trouvait un bon objet de divertissement dans les forets perdues d'Afrique. Les premières bandes dessinées proprement africaines (c'est-à-dire faites par des africains évidemment!) paraissent au début des années 80,avant il y avait des bandes dessinées aux héros africains ou se déroulant sur le continent comme le fameux numéro de "TINTIN au Congo";ensuite il y a eu des bandes dessinée un peu plus africaine traitant de s sujets liés à l'Afrique, ayant des personnages africains ou se déroulant en Afrique, mais dessinée par des européens on peut citer ici le cas "des aventures de KOUAKOU", scénario de Saint-Michel et dessins de Bernard Dufossé édité chez SEGUEDO, qui durant près de 20 ans ont accompagnés le quotidien de biens d'écoliers africains.
Il faudra attendre les années 80 pour voir se développer une véritable bande dessinée africaine avec des noms qui deviendront très vite célèbre tel que BARLY BARUTI un pionnier qui collaborera très tôt à des séries de bd : "EVAK"( 3 titres chez SOLEIL) et "Mandrid"( 4 titres chez GLENAT). PHILIP NDUNGURU un autre pionnier de la bd tanzanienne dont plusieurs parutions sont en swahili. ALAIN MATA qui est même devenu en 1991 directeur artistique du journal l'Observateur.Mais la plupart des productions et ça jusqu'à présent, demeurent des commandes d'ONG, associations et institutions internationales à caractère pédagogique et social, portant sur le SIDA, la guerre, l'excision..Ce qui a néanmoins permis le développement du neuvième art, malgré le manque de structures d'encadrement et de production.La première rencontre sur la bd africaine sera organisée par FARARANO-GAZEZY en 1983 à Antananarive( Madagascar).
A partir des années 90, plusieurs festivals et rencontres dédiées au neuvième art verront le jour: le prémier SALON de la bande dessinée et du livre de jeunesse de Kinshasa organisé par ACRIA en 1991, la prémière édition du FESCARHY de Yaoundé en 1998( qui fétait son 10e anniversaire cette année!), les journées africaines de la bd de Libreville toujours en 1998 et le COCO BULLES de cote d'ivoire dont la première édition a eu lieu à Grand-Bassam en 2001. Ces évènements vont permettre la rencontre des passionnés de la bd, l'échange d'expérience entre auteurs et surtout une visibilité globale du travail à faire pour que naisse enfin sur le continent une bande dessinée qui puisse faire le poids à l'échelle mondiale.
(suite de l'article bientot...)
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lundi 20 octobre 2008

Une histoire de la bande dessinée..


On raconte du coté des touareg qu’un jour un homme, un lointain ancêtre chasseur, après mangé avec un appétit étonnant la cuisse de la biche qu’il venait de tuer, voulu manifester sa joie, sa grandeur. Il agita l’os qu’il avait débarrassé de toute sa chaire en se frappant la poitrine. Mais ce n’était pas assez, alors il couru vers les grottes qui se trouvaient à l’entrée du village et sur la parois d’une, il traça avec l’os trois cases rectangulaires. Il se mit à raconter par des traits son exploit : dans la première case il racontait comment la chasse avait été rude et comment il avait abattu la biche ; dans la seconde comment il avait ramené son butin au village et dans la troisième comment lui et les siens se sont régalés. Il recula de quelques pas, observa son œuvre, le village qui avait accouru l’acclamât, il venait de créer quelque chose de grand. Il ne savait pas encore quoi exactement mais quelque chose de, quelque chose qui permettait à l’homme de laisser des traces, de rester dans l’éternité. Ce qu’on allait appeler plus tard : l’art. Il venait de donner naissance au dessin, à la peinture…mais avait lui-même spécifier un art en particulier : la bande dessinée. Cet art qui sera oublié pendant plusieurs siècles mais renaîtra plus tard. Il reste encore aujourd’hui dans le Sahara les vestiges de cette création millénaire. Il existe aussi, dispersés aux quatre coins du globe les héritiers de cette création : les auteurs de bande dessinée. Bien sùr le temps est passé, l’os jadis utilisé est devenu ce bon vieux compagnon le crayon, la parois rocheuse a cédé sa place au papier (et on peut même l’avoir en différent grammage 180,200…).voici l’espace dédié à ces auteurs, voici le coin des auteurs…

Un espace dédié aux auteurs et à la bande dessinée africaine. Un espace d’échange, d’expression, d’information et de discussion sur la bd du continent. Un espace qui célèbre cet art bien plus africain et millénaire qu’on ne le croit. Bien venu chez vous, les auteurs !

lundi 15 septembre 2008

bienvenue!

Bonjour et bienvenue sur le blog des auteurs,pas n'importe quels auteurs: les auteurs de bandes dessinées africains.Qu'ils soient du continent ou de la diaspora, professionnels ou amateurs. Ce blog se veut être un espace d'échange, d'expression et d'information sur la bd du continent. Ce qui s'y fait de mieux et en temps réel.L'idée est donc de créer une communauté participative autour de la bd africaine afin de réfléchir (tous ensemble!) sur ce qui est! ce qui devrait être! et ce qu'il faut faire pour le mettre en œuvre. Laissez donc libre cours à votre bédéologie sans pour autant verser dans la polémique, et le subjectif!!!